Le droit de parler
Article mis en ligne le 4 juin 2010
dernière modification le 5 février 2013

Je te donne volontiers le droit
de parler des droits de l’homme,
si tu passes ta vie à accueillir les pauvres,
à aimer les riches, à respecter tout homme. (...)

Je te laisse volontiers le droit de parler de la non-violence
après qu’on t’aura frappé, injurié, incendié, calomnié...
quand tu auras sur toi, dans ta chair, les cicatrices de la violence.
Mais je sais que ceux qui ont vécu tout cela en complicité avec toi, Seigneur,
ont un coeur transformé qui leur permet de ne pas accuser,
de ne pas mépriser, de ne pas condamner. (...)

Je te laisse volontiers le droit
de faire parler les injuriés, les avortées, les affamés (...).
De leur bouche, tu apprendras à pleurer
plutôt qu’à condamner, à aimer plutôt qu’à juger,
à sourire plutôt qu’à grimacer, à bénir plutôt qu’à maudire.

Père André-Marie
Texte extrait de "Le Partage, prières de solidarité", DDB.

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LA SOLIDARITE EN ACTES
Il est des vies offertes qui parlent d’elles-mêmes. Loin des discours compassionnels en faveur des défavorisés, le père André-Marie, potier, sculpteur, écrivain, est un de ces êtres qui a ouvert sa porte aux plus pauvres. Il les héberge chez lui, à Croixrault (Somme), et lutte également contre la faim dans le monde par le biais de conférences, artisanat, expositions...

“Mieux vaut allumer une chandelle que maudire l’obscurité”

("Prier" mars 2010 N° 319)

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