Maillezais
Article mis en ligne le 6 novembre 2022
dernière modification le 14 janvier 2024

par MMG

L’église Saint-Nicolas, de Maillezais

C’est en 1073 que la paroisse de Maillezais est établie « devant la porte du château » par les moines de l’abbaye, mais l’édifice actuel a été construit au XIIe siècle et placé sous le patronage de saint Nicolas, évêque de Myre au IVe siècle, patron des mariniers et bateliers.
Les Guerres de religions, divers incendies et sa transformation en atelier de salpêtre durant la Révolution ont entrainé des restaurations « vigoureuses » au fil du temps.
Aujourd’hui, plus de trace du fronton triangulaire de la façade occidentale, le clocher roman a été arasé à la fin du XIXe siècle, le chœur démonté puis remonté « pierre à pierre » sur une travée unique… Les modillons extérieurs sont des réemplois ou des créations du XIXe.
L’intérieur est austère, pas de décor peint.

Seuls éléments historiques, une piscine gothique en place dans le chœur rappelle les rites de lavement des mains,

et une remarquable Vierge allaitante du XIVème siècle.

Les vitraux de l’abside mis en place dans les années 1970 par l’atelier Loire rappellent la légende de saint Nicolas.

La façade occidentale capte le regard : certainement la partie la plus ancienne de l’édifice, elle est richement ornée de fines colonnes torsadées, d’une corniche à modillons aux sujets romans traditionnels : lion barbu, équilibristes, singe, et des amoureux que l’on retrouve aussi à Foussais, Béceleuf, Aulnay…
Les ouvertures latérales aveugles encadrant le portail présentent deux figures nimbées martelées par les révolutionnaires : saint Nicolas et saint Martin, peut-être ?

Trois voussures de losanges guillochés, d’étoiles, de palmettes en quinconce et de tores concentriques supportés par des Atlantes, conduisent à de grands oiseaux affrontés enserrant de petits personnages et cernant au plus près le portail.
Des oiseaux courent dans les entrelacs végétaux du bandeau et les aspics, basilics, centaure, sirènes, lions ailés campent sur les chapiteaux.
Remarquables paroles de pierre, ces sculptures, ambivalentes, constituent un véritable programme iconographique pour instruire le passant. Cet écho médiéval résonne dans notre imaginaire collectif.

Le portail ouvre le chemin vers l’Intérieur, après l’accueil du narthex, c’est la montée dans la nef vers le chœur où sont célébrées la Parole et l’Eucharistie, sanctuaire du Mémorial.

Dans les pas des constructeurs romans et des générations qui nous ont précédés, nous sommes aujourd’hui des « pierres vivantes » de cette église.

MMG


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