Homélie de la fête de l’onction des malades
Article mis en ligne le 5 novembre 2021
dernière modification le 3 novembre 2021

Homélie de l’Onction des Malades à Benet le 23 octobre 2021

Le Service Évangélique des Malades et moi-même, nous avons voulu que ce jour soit un jour de fête pour notre paroisse, et pour cela, que nous soyons nombreux et joyeux autour des malades, des personnes handicapées ou affaiblies par le grand âge que nous accompagnons.
Depuis plusieurs semaines, nous avons pris les moyens pour proposer l’Onction des Malades à celles et ceux qui le souhaitaient ou qui ont été interpellés pour la recevoir… et parmi tous les moyens déployés, l’aménagement de l’église pour vous accueillir, vous qui êtes 38… pour que vous soyez vraiment au milieu de nous, que vous ayez la première place dans notre assemblée comme vous avez la première place dans vos familles et dans le cœur de vos proches et amis.

Nous traversons des moments difficiles avec le covid. Notre communauté, notre Église en a souffert comme chacun d’entre nous. Et tous, d’une certaine manière, nous sommes malades, fatigués, empêchés de vivre comme avant.

Physiquement, cela peut se ressentir.
Moralement, nous connaissons un peu de déprime par le manque de relations que les confinements ont occasionné, nous n’avons plus le goût d’entreprendre, de faire des projets.
Spirituellement, nous avons peut-être perdu un peu d’espérance et de joie.
Le sacrement de l’Onction que certains d’entre nous vont recevoir va faire du bien à toute la communauté.

Faire du bien !
Oui ! Ce que nous avons vécu ces dernières semaines pour préparer cette célébration nous a rapproché les uns des autres : des liens ont été retissés, des paroles ont été échangées, des attentions ont été portées.

Du bien également parce qu’aujourd’hui nous sommes rassemblés : il y a longtemps que nous n’avons pas vécu un tel rassemblement. Et même si nous avons un masque sur nos visages, nous pouvons devenir le sourire qui se cache derrière, mais un sourire qui déborde et qui se voit dans nos yeux. Écoutons à nouveau les paroles du prophète Jérémie que nous avons entendues il y a un instant : « C’est une grande assemblée qui revient… ils avancent dans les peurs et les supplications, je les mène, dit Le Seigneur, je les conduis vers des cours d’eau par un droit chemin… » Réveille les sources de l’eau vive, avons-nous chanté au début de cette célébration.

Du bien également parce que ce que nous avons vécu ces dernières semaines et ce que nous vivons aujourd’hui nous invite à accueillir l’avenir avec espérance : toute la communauté chrétienne est stimulée par le Christ qui prend soin de nous pour qu’elle prolonge cette attention particulière pour les plus faibles d’entre nous, ce qui n’est pas une option pour les baptisés mais une mission, car c’était la mission de Jésus (dont le nom dit : Dieu sauve), une mission qui continue aujourd’hui à travers les baptisés que nous sommes. Oui, c’est à nous que Jésus confie chaque jour ceux qui sont atteints dans le corps et dans l’esprit, afin que nous puissions « continuer à déverser sur eux, sans mesure, toute sa miséricorde, et le salut » ; je cite ici le pape François.

Oui c’est bien une fête aujourd’hui pour notre paroisse, en ce dimanche qui termine aussi une semaine de prière pour les missions, la mission. Le Christ nous sauve ! Courrons vers Jésus, comme l’aveugle de l’Évangile ; demandons-lui de nous prendre en pitié ; demandons-lui de nous guérir de toutes nos infirmités ; demandons-lui de le suivre, sûrs de son amour et forts de la foi qui nous envoie porter le salut à tous ceux qui attendent réconfort et espérance.


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