
UNE PRIÈRE POUR CHAQUE JOUR DE CARÊME
Proposée par l’équipe des 40 rédacteurs de la paroisse.

©Patrick Piro. Carême 2020 CCFD
LUNDI 13 AVRIL 2020, Lundi de Pâques
Ce chemin nous l’avons fait en lien avec le parcours de Carême 2020 du CCFD : " Contre la faim, l’heure de l’écologie intégrale a sonné " ; à cause de la crise sanitaire, les quêtes n’ont pu avoir lieu dans nos églises, nos dons peuvent se faire sur leur site Carême 2020 CCFD Le temps des solutions.
Continuons de prendre soin de notre "maison commune" et de défendre l’écologie intégrale ; Yann Arthus-Bertrand nous a accompagné en autorisant la diffusion de certaines photos illustrant l’encyclique Laudato Si’ du Pape François dans l’album paru aux Éditions Première Partie, nous pouvons consulter le site de la Fondation GoodPlanet et soutenir l’Association Badao-Yann Arthus-Bertrand à laquelle est reversée l’intégralité des droits du livre.
DIMANCHE 12 AVRIL 2020, Pâques, dimanche de la Résurrection
(Ac 10,34a.37-43 ; Ps 117 ; Col 3, 1-4 ou1 Co 5, 6b-8 ; Séquence ; Jn 20, 1-9 ou Mt 28, 1-10)
Un matin comme les autres… la ville, les villages, les rues dorment… c’est la grasse matinée… En ce temps de confinement, on ne sait même plus quel jour nous sommes tellement ils se ressemblent tous. Les nouvelles à la radio sont toujours les mêmes, aussi alarmantes… Alors on se console comme eux, on se réjouit du travail des professionnels de la santé pour se donner bonne conscience et pour faire comme tout le monde, on s’inquiète pour demain qui parait de plus en plus loin… Restez chez vous, nous dit-on, alors on ouvre la fenêtre… on entend les cloches, pourquoi sonnent-elles ? Ah oui ! on est peut-être dimanche, on regarde le calendrier… en plus c’est Pâques ! Pas un mot de la fête dans les grands médias, il faut que ce soient les cloches qui nous le disent !
Christ est ressuscité ! voilà la Bonne Nouvelle ! oui mais ça va changer quoi à notre quotidien ? En quoi sommes-nous concernés, nous qui sommes confinés, calfeutrés, enfermés dans nos tombeaux : nos maisons, nos écrans, nos habitudes, nos soucis, nos inquiétudes, nos faiblesses, nos questions sur la vie, la mort, l’amour…
Il vous précède en Galilée, dit l’ange. Il est là dans le carrefour de vos activités : télé-travail, école à domicile, jeux et tâches quotidiennes… il est là au milieu de vous et vous souhaite la paix, paix entre vous qui n’êtes pas habitués à vivre 24h sur 24h ensemble : lui, il sera toujours avec vous pour re-susciter votre vie de l’intérieur, pour vous remplir d’amour, vous regonfler d’espérance et avoir un regard optimiste sur ce monde qu’il est venu sauver. Alléluia ! Christ est vivant ! et nous aussi ! Disons-le, fêtons-le, annonçons-le !

SAMEDI 11 AVRIL 2020, Samedi Saint, 40e jour de carême
(Textes de la liturgie des heures)
Que se passe -t-il donc sur notre terre… ? Où cela va-t-il nous conduire… ?
Allons-nous changer au terme de ce carême seulement pour conjurer la peur … ou allons-nous vraiment changer en mettant toute notre confiance dans le Seigneur ?
Aujourd’hui seul dans le silence, j’attends, j’écoute au plus profond de mon cœur… ce que tu me demandes pour notre terre.

VENDREDI 10 AVRIL 2020, Vendredi Saint, 39e jour de carême
(Is 52, 13 à 53, 12 ; Ps 30 ; He 4, 14-16 et 5, 7-9 ; Jn 18, 1 à 19, 42)
En ce jour, Jésus, nous nous rappelons ton chemin vers la croix, toutes les souffrances et les humiliations que tu as dû endurer, jusqu’au reniement de Pierre. Comme Pierre ne nous arrive-t-il pas de te renier ? Pardonne-nous nos ingratitudes.
« Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé, à cause de nos fautes qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui : par ses blessures, nous sommes guéris » (Is 53, 4-5)
« Ne m’abandonne pas, seigneur, mon Dieu, ne reste pas loin de moi, hâte-toi de venir à mon aide, toi, ma force, et mon salut » (Ps 37, 22-23)

JEUDI 9 AVRIL 2020, Jeudi Saint, 38e jour de carême
(Ex 12, 1-8.11-14 ; Ps 115 ; 1 Co 11, 23-26 ; Jn 13, 1-15)
Pierre ne comprend pas et refuse que Jésus se mette à lui laver les pieds mais Jésus, par ses paroles l’amène à changer d’attitude et à accepter ce geste qui le rendra encore plus proche de son Seigneur. Le disciple est appelé à recevoir comme un don le service que le Christ lui rend, à se laisser toucher par l’amour de Jésus. Comme Pierre nous ne comprenons pas toujours ce que Jésus veut de nous mais acceptons de nous laisser bousculer par ce qu’il nous demande.
« C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi comme j’ai fait pour vous » (Jn 13, 15). Par ce geste, Jésus montre qu’aimer, c’est accepter de se mettre au niveau de tous, en particulier des plus petits, des plus souffrants ; de nous faire humbles pour servir. Il nous demande d’être proches, de nous aider les uns les autres : par un mot aimable, un sourire, un petit geste qui sème la paix et l’amitié, une attention particulière, une écoute, un pardon donné ou reçu, une prière… C’est ainsi que nous serons véritablement des disciples du Christ.

MERCREDI 8 AVRIL 2020, Mercredi Saint, 37e jour de carême
(Is 50, 4-9a ; Ps 68 ;Mt 26, 14-25)
Nous sommes à la veille du grand dénouement, le Christ rencontre l’incompréhensible hostilité, subit les coups, la violence, les outrages, « l’insulte lui broie le cœur » (Ps 68, 21), nul soutien à l’horizon. Mais Jésus affronte son destin avec fidélité et courage. Avec ses disciples, le premier jour de la fête des pains, il mange la Pâque ; c’est le moment qu’il choisit pour leur annoncer « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer »(Mt 26, 21) ; Les disciples profondément attristés, se mettent à lui demander chacun leur tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? » (Mt 26, 22)
Et nous, ne nous arrive-t-il pas de faire nôtre cette interrogation « Serait-ce moi, Seigneur ? » Nos vies oscillent sans cesse entre deux attitudes : confiance à l’égard de Dieu, abandon serein à sa volonté ou bien méfiance, révolte devant les épreuves, révolte qui peut nous amener à croire qu’il nous a abandonnés.
Alors que le COVID 19 bouscule nos habitudes et nous fait vivre le carême de manière tout à fait inattendue, des millions de bourgeons de désir, de communion, de solidarité, d’entraide, d’amour naissent un peu partout dans le cœur des hommes … Préparons-nous à leur éclosion dans la joie de la Résurrection et cultivons l’espérance qu’ils vont faire naître un monde nouveau.

MARDI 7 AVRIL 2020, Mardi Saint, 36e jour de carême
(Is 49, 1-6 ; Ps 70 ; Jn 13, 21-33.36-38)
Du fonds des âges, Dieu nous a fait parvenir sa Parole puis il a envoyé son fils, venu annoncer, expliquer la bonne nouvelle de la démesure de son amour.
Malgré toutes les crises, les révoltes, les blessures, les abandons vécus par l’Église au long de son histoire, le Seigneur n’a jamais cessé de nous offrir son amour, de nous proposer de le suivre en frères et sœurs, tous enfants du même Père.
Chrétiens de 2020, nous traversons une nouvelle crise de l’Église qui perd ses repères pour l’expression de sa foi.
Sans céder au découragement, soyons confiants. Il nous reste des prophètes. L’Esprit ne nous abandonnera pas, il nous guide pour accomplir notre mission de disciples.
Nous devons croire en l’avenir, « à la vie du monde à venir » comme nous le disons dans notre Credo. La génération de nos enfants, de nos petits enfants saura répondre à sa façon à l’appel du Christ. Comment douter de l’engagement de Dieu à transmettre à chacun de nous, son message d’amour, avant même notre naissance et bien au-delà des âges.
Mettons tout particulièrement notre espérance à l’œuvre, en cette année de réorganisation de notre nouvelle communauté chrétienne.

LUNDI 6 AVRIL 2020, Lundi Saint, 35e jour de carême
(Is 42, 1-7 ; Ps 26 ; Jn 12, 1-11)
Le Christ Jésus connaît la volonté de son Père.
Il choisit de ne pas se dérober ( par 3 fois le diable essaye de le tenter)…..
Il médite, prie sur cette terre, se retire dans le désert. A nos yeux, le désert est un endroit sec, inhospitalier, … et Il est là…
Peut-être est-ce ma vie ce désert ? !!
Si pour Jésus le chemin est difficile, pourquoi serait-il facile pour moi ? Est-ce que j’arrive de temps en temps à passer, à transformer les obstacles qui barrent mon chemin avec un cœur ou un sourire qui plaît à Dieu ?

DIMANCHE 5 AVRIL 2020, dimanche des Rameaux et de la Passion
(Procession : Mt 21, 1-11 ; Messe : Is 50, 4-7 ; Ps 21 ; Ph 2, 6-11 ; Mt 26, 14 à 27, 66)
Cette année, pas de processions dans nos rues, pas d’acclamations non plus, ni même à nos fenêtres et balcons… Personne ne passe, pas même Jésus, à moins qu’il ne soit en cet homme qui porte un masque et qui s’en va acheter son pain, sa brioche de Pâques, à moins qu’il ne soit dans cette personne souffrante à laquelle je pense tous les jours, à moins qu’il ne soit présent en tous ceux qui accompagnent, soignent et guérissent avec compétence ou avec une simple parole au téléphone, par courriel.
Aujourd’hui, nous allons agiter nos rameaux dans nos maisons en union avec tous les chrétiens du monde tandis que d’autres portent du bois bien plus lourd, des croix bien plus lourdes (santé défaillante, perte de l’emploi, salaire diminué, solitude mal assumée, isolement catastrophique…)
Cette année, la célébration que nous ne pouvons pas vivre physiquement avec nos frères en Christ, nous la vivons dans notre chair en communion avec la terre entière ; nos vies tendues vers la fin du confinement disent notre espérance, cette résurrection que nous aimerons, cette résurrection qui nous donnera un avant-goût de ce que nous vivrons dans le Royaume, dans la Pâque éternelle.

SAMEDI 4 AVRIL 2020, 34e jour de carême
(Ez 37, 21-28 ; Jr31 ; Jn 11, 45-57)
Jésus “gêne” les chefs des prêtres et les pharisiens car il remet en cause leur autorité, leur sécurité et fustige leurs attitudes parfois contraires à ce qu’ils annoncent. Il bouscule l’ordre établi au point de faire craindre une intervention violente des Romains. Par son enseignement, ses miracles, il fait naître dans le peuple d’Israël une grande espérance. Alors au nom de l’intérêt général, il faut faire mourir Jésus. Pour quel motif ? Pour avoir ressuscité son ami Lazare. Motif absurde bien sûr qui nous exaspère.
Dans notre vie, Jésus n’est-il pas parfois “gênant” ? Nous sommes parfois accaparés par nos affaires, nos problèmes de sorte que l’on reste indifférents à ce qui se passe au tour de nous. L’égoïsme aveugle nos cœurs. Nous oublions facilement qu’Il est présent en notre cœur et qu’Il attend que nous mettions notre confiance en Lui.

VENDREDI 3 AVRIL 2020, 33e jour de carême
(Jr 20,10-13 ; Ps 17 ; Jn 10, 31-42)
Le Christ nous dit qu’on peut le connaître à travers ses œuvres.
Nos actes parlent de qui nous sommes. Nous nous disons chrétiens mais agissons-nous en tant que tels comme le Christ l’a fait tout au long de sa vie ?
Être chrétien implique un acte de foi ; une foi qui est avant tout don de Dieu mais aussi décision personnelle afin de vivre en cohérence avec ce don reçu.
Qui est Jésus pour moi ? Qui suis-je aux yeux de Dieu ? Le Christ nous invite à croire en lui en voyant ses œuvres et nous de notre côté, nous pouvons lui dire qui nous sommes par nos œuvres.
Vivre en tant que chrétien n’est pas toujours facile mais cela vaut la peine de le faire et Jésus nous le prouve par l’acceptation de sa passion. Tout ne se termine pas avec la mort sinon que le Christ nous ouvre les portes de l’éternité et donne un sens nouveau à toute notre vie, à nos souffrances et difficultés.
Osons dire au monde par nos œuvres que nous sommes chrétiens et n’attendons que de Dieu notre récompense.

JEUDI 2 AVRIL 2020, 32e jour de carême
(Gn 17, 3-9 ; Ps 104 ; Jn 8, 51-59)
« Si quelqu’un garde ma Parole, jamais il ne verra la mort » (Jn 8, 52b)
Le Seigneur nous invite à être des « chercheurs de Dieu » et à nous souvenir de ses merveilles.
Se souvenir de son Alliance, c’est
• être fidèle à Le rencontrer dans Sa Parole qui donne Vie
• être assoiffé de Sa Présence manifestée dans les plus pauvres et les plus humbles
• être obéissant jusqu’à s’abandonner entre ses mains, comme l’a fait Abraham, dans une confiance totale pour nous “ajuster” en LUI et rayonner de sa PAIX et de sa JOIE.

MERCREDI 1 AVRIL 2020, 31e jour de carême
(Dn 3, 14-20.91-92.95 ; Dn 3 ; Jn 8, 31-42)
« Hommes libres » est-ce bien de la même liberté dont il s’agit, aujourd’hui, lorsque nous entendons « je suis libre de dire … je suis libre de faire ... » ?
Ne serait-ce pas une forme d’égoïsme que de dire ce qui nous arrange … faire ce qui nous plaît...? Avons-nous le souci de nos frères dans cette forme de liberté ?
Respecter chaque personne que tu nous as donnée de côtoyer, respecter la terre, notre "maison commune", pour que chacun y vive en harmonie en homme libre ?
Dieu nous dit que nous serons libres si nous « suivons sa Parole ». Il nous dit aussi que sa parole est VÉRITÉ. Osons demeurer dans sa parole pour devenir des hommes libres.
MARDI 31 MARS 2020, 30e jour de carême
(Nb 21, 4-9 ; Ps 101 ; Jn 8, 21-30)
Prenons la ferme résolution, avec l’audace de la foi de prendre soin de "notre maison commune", en nous préoccupant aussi de la justice envers les pauvres et la construction de la paix .
Prendre soin …. terme familier pour ceux qui ont soucis des autres. Prendre soin, c’est un devoir d’attention, un soutien pour participer à la préservation de notre Église, c’est aussi indirectement prendre soin de soi.
Et plus largement c’est une préoccupation humaine, familière et ordinaire, instinctive ? La sollicitude et l’attention, sont les bases des relations qui permettent de vivre en harmonie, ensemble, de bien vivre...

LUNDI 30 MARS 2020, 29e jour de carême
(Dn 13,1-9.15-17.19-30.33-62 ; Ps 22 ; Jn 8, 12-20)
A travers l’exemple de deux femmes présumées adultères et de leur jugement qui s’en suit, nous sommes invités à réfléchir à l’écoute attentive de la parole de l’autre, la considération de son propos, et l’empathie dans la relation.
Dans ces deux textes, le temps de la parole est supérieur à celui de la règle qui voudrait être appliquée dans la dictature de l’urgence. La dictature de l’urgence qui pousse à appliquer une règle, punir sans prendre le temps d’écouter celui qui a ou aurait fauté.
« Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre » (Jean 8, 7b)
Daniel et Jésus, chacun à leur place, redonnent du temps au dialogue, à l’écoute, à la parole, à la réflexion. Alors que le jugement initial est rapide, Daniel reprend le temps d’écouter et de confronter les avis. Et ce temps permet à la vérité de se faire jour.
Jésus écrit sur la terre, mais les mots qu’ils prononcent sont supérieurs à ce qu’il écrit. Sa parole est écoutée, ses mots sont simples et compris de ceux qui l’entourent. Au fur et à mesure de l’écoute de la parole de Jésus, le cercle de ceux qui voulaient rapidement appliquer la règle et lapider la jeune femme, qui ne dialoguaient pas avec elle, qui se souciaient de la règle et non pas d’elle, se détend. Jésus a replacé du temps pour le dialogue, Jésus a replacé l’Homme au centre. « Le temps est supérieur à l’espace » (Pape François - La joie de l’Évangile & 222 - Laudato Si’ & 178)

DIMANCHE 29 MARS 2020, 5edimanche de carême
(Ez 37, 12-14 ; Ps 129 ; Rm 8, 8-11 ; Jn 11, 1-45)
Que vienne le temps des solutions.
Dieu nous appelle à un engagement généreux, et à tout donner, nous offre les forces, ainsi que la lumière dont nous avons besoin pour aller de l’avant. Au cœur de ce monde, le Seigneur de la vie qui nous aime tant, continue d’être présent. Il ne nous abandonne pas, il ne nous laisse pas seuls, parce qu’il s’est définitivement uni à notre terre, et son amour nous porte toujours àn trouver de nouveaux chemins. Loué soit-il. ( Laudato Si’ & 245)
Oser partager, c’est choisir la vie, la vie éternelle : "C’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice" (2 Pierre 3, 13).
Suivre le Christ c’est choisir de mener une vie d’hommes et de femmes libres et debout.
Comment mon engagement au service de la Création est-il source de joie pour moi ? Comment est-ce que je partage et je rayonne de ce bonheur de Vie autour de moi ?
Extraits du livret spirituel Carême 2020 CCFD

SAMEDI 28 MARS 2020, 28e jour de carême
(Jr 11, 18-20 ; Ps 7 ; Jn 7, 40-53)
Vraiment oui, il faut un cœur bon et généreux. Alors nous pourrons retrouver cette si belle nature que Dieu nous a confiée et où il fait si bon vivre. Mais il faut du courage pour que chaque jour, chaque heure, chaque instant nous chassions nos mauvaises habitudes pour bercer chaque moment de nos vies en accueillant ce qui est bon, juste, droit, joyeux.

VENDREDI 27 MARS 2020, 27e jour de carême
(Sg 2, 1a.12-22 ; Ps 33 ; Jn 7, 2.10.14.25-30)
Jésus sait que son heure est proche. Mais au moment même où il est traqué, haï, isolé, il se sait entouré de la tendresse infinie de son Père : Intimité. Communion. Lui le fils bien aimé va livrer sa vie pour le monde.
« Le Seigneur est proche du cœur brisé Il sauve l’esprit abattu Il veille sur chacun de ses os » (Ps 33)
Tant de nos frères humains aujourd’hui, sont bafoués, maltraités, mis à mort injustement. Le mal aurait-il toujours le dernier mot ? Non, car Jésus a pris sur lui toute la détresse et la souffrance du monde. Par sa mort et sa résurrection, il est le grand vainqueur mais il nous demande de prendre le relais près de nos frères souffrants. A nous de leur manifester notre compassion par des gestes d’accueil, des visites, notre écoute attentive, notre participation à des actions de solidarité.
A nous également de solliciter près du Seigneur, les grâces de soutien dont ils ont besoin.

JEUDI 26 MARS 2020, 26e jour de carême
(Ex 32, 7-14 ; Ps 105 ; Jn 5, 31-47)
Nous prions régulièrement pour que la justice, la paix, la solidarité, le partage règnent sur notre terre, mais qu’en est il ? L’épidémie que nous subissons aujourd’hui nous pose la vraie question de la planète, de l’humanité, du monde que nous construisons ; que faisons-nous de ce beau cadeau de notre CRÉATEUR : la terre ?
Notre monde est dirigé par la finance, le profit, la rentabilité à tout va, au détriment du bien commun. Des peuples entiers meurent de faim, acculés à l’exode pour survivre, tandis que les profits financiers ne cessent de croître.
« Moi je suis venu, pour qu’on ait la vie, et qu’on l’ait surabondante. » (Jn 10, 10).
Je crois SEIGNEUR que nous avons perdu le sens de cette "surabondance" qui pourtant devrait permettre à chacun de manger à sa faim et de vivre dignement.
« Si c’est moi qui me rend témoignage, mon témoignage n’est pas vrai ; c’est un autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai. » ( Jn 5, 31)
Rendre témoignage c’est dire ce qui est vrai si non c’est un parjure,
rendre témoignage c’est oser une parole qui en vérité dénonce le mal qui brise l’homme,
rendre témoignage c’est oser affirmer que DIEU veut de nous des artisans de paix et de justice,
rendre témoignage c’est oser dire que nous sommes les mains et les bras de DIEU pour bâtir un monde plus juste et plus solidaire où l’homme est premier.
Rendre témoignage c’est, affirmer que, en tant que Chrétiens, nous ne pouvons nous taire devant la misère, la souffrance, la pauvreté qui touche tant d’hommes et que ce n’est pas le fruit du hasard ni de la fatalité.

MERCREDI 25 MARS 2020, Annonciation du Seigneur
(Is 7, 10-14 et 8, 10 ; ; Ps 39 ; He 10, 4-10 ; Lc 1, 26-38)
« C’est un jour pour remercier le Seigneur et nous interroger : suis-je un homme ou une femme du “oui”, suis-je un homme ou une femme du “non”,
ou suis-je un homme ou une femme qui regarde un peu ailleurs pour ne pas répondre ? a poursuivi le pape.
Que le Seigneur nous donne la grâce d’entrer dans cette voie des hommes et des femmes qui ont su dire un “oui”. »
( Homélie du pape François avril 2016. « En la solennité de l’Annonciation »)

MARDI 24 MARS 2020, 24e jour de carême
(Ez 47, 1-9.12 ; Ps 45 ; Jn 5, 1-16)
L’eau est source de toute vie sur la terre ; l’eau nourrit ; l’eau purifie ; l’eau guérit.
Et pourtant cette richesse, don de Dieu pour la vie, est fragile ; elle est menacée par des activités inconsidérées de l’homme ou d’entreprises dont le seul but est le profit à court terme.
Les progrès techniques ont facilité notre vie matérielle, ici bas, dans ce monde qui nous a été confié par Dieu et que nous avons transformé.
Le progrès sans prise en compte de ses conséquences néfastes à long terme, n’est pas un progrès, mais une détérioration du monde dont nous avons la garde depuis la création.
L’eau nous rappelle aussi notre baptême : Dieu est à nos côtés, ne perdons pas confiance, grâce à Son aide, un changement de mode de vie vertueux est possible.

LUNDI 23 MARS 2020, 23e jour de carême
(Is 65, 17-21 ; Ps 29 ; Jn 4,43-54)
Les hommes ne prennent pas soin de la création que Dieu leur a confiée : ne nous laissons pas fondre comme l’iceberg ; il ressemble à un pont écroulé, comme la Terre si nous ne la sauvons pas, si nous ne nous continuons pas à nous battre pour préserver le don de Dieu.
Le monde actuel est fait de cris, de pleurs ; faisons éclore notre religion chrétienne, faite de joie et de grâces. La terre est notre maison, protégeons-la, aidons réellement les autres. Dieu donnera un monde nouveau. Sachons rendre grâce au Seigneur, fêtons-le, soyons dans la joie de ce qu’Il crée.

DIMANCHE 22 MARS 2020, 4edimanche de carême
(1 S 16, 1b.6-7.10-13a ; Ps 22 ; Ep 5, 8-14 ; Jn 9, 1-41)
Ce monde a une grave dette sociale envers les pauvres qui n’ont pas accès à l’eau potable, parce que c’est leur nier le droit à la vie, enraciné dans leur dignité inaliénable. Les crises de la biodiversité, climatique, de l’eau... sont bien là. L’aveugle-né répond aux pharisiens : "Je vous l’ai déjà dit et vous ne m’avez pas écouté !".
Le Carême invite à l’audace : regarder avec le cœur "les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde avec le cœur." (1S 16, 7), discerner le bien commun, chercher la bonté, la justice, la vérité (Ep 5,9).
Souvent, nous n’écoutons pas ou nous ne voulons pas voir. Par facilité, par manque de temps, parce que noyés sous le torrent des informations nous avons du mal à aller à l’essentiel.
Extraits du livret spirituel Carême 2020 CCFD

SAMEDI 21 MARS 2020, 21e jour de carême
(Os 6, 1-6 ; Ps 50 ; Lc 18, 9-14)
Lorsque nous avons des des pensées, des paroles ou des gestes méchants, nous nous éloignons de Jésus. Il nous arrive aussi de faire des belles choses comme le panneau que nous avons envoyé aux personnes âgées de la maison de retraite pour leur dire que nous pensons à elles.
Mais c’est Jésus qui choisit celui est le plus près de Lui : ce n’est pas à nous de juger les autres.

VENDREDI 20 MARS 2020, 21e jour de carême
(Os 14, 2-10 ; Ps 80 ; Mc 12, 28b-34)
En ce temps de carême, je pense qu’il est important de réentendre ce commandement. Jésus nous prouve de nouveau son Amour. Et il a été la preuve de l’Amour partagé, profond.
En ces temps-là et aujourd’hui, quelque chose ne change pas. Nous devons l’aimer comme notre prochain. C’est la voie royale vers Dieu.
Dieu nous connait en nous aimant. Nous le connaissons en prenant le même chemin.
Comment pouvons-nous multiplier les gestes d’amitié, d’écoute, les paroles qui réconfortent et les petits services ?

JEUDI 19 MARS 2020, fête de St Joseph
(2 S 7, 4-5a.12-14a.16 ; Ps 88 ; Rm 4, 13.16-18.22 ; Mt 1, 16.18-21.24a ou Lc 2, 41-51a)
« Voici que l’ange du Seigneur apparut en songe à Joseph et lui dit :
“Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ;
elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus(c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.”
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit. » (Mt 1, 20-21.24)
Saint Joseph, humble serviteur est soumis à la volonté du Seigneur, même quand cette volonté le plonge dans des événements qui le dépassent.

MERCREDI 18 MARS 2020, 19e jour de carême
(Dt 4, 1.5-9 ; Ps 147 ; Mt 5, 17-19)
Arrêtons de produire toujours plus en dilapidant les réserves de la terre que Dieu nous a données. Ne tournons pas la tête pour ne plus voir la détresse de notre prochain.
« La puissance Divine nous a fait don de tout ce qui permet de vivre avec pitié, grâce à la vraie connaissance de celui qui nous a appelé par la gloire et la force qui lui appartiennent.
De la sorte vous sont accordés les dons promis, si précieux et si grands, pour que, par eux, vous deveniez participants de la nature Divine et que vous échappiez à la dégradation produite par le monde de la convoitise. » (Deuxième Lettre de St Pierre Apôtre, 3-4)

MARDI 17 MARS 2020, 18e jour de carême
(Dn 3, 25.34-43 ; Ps 24 ; Mt 18, 21-35)
Seigneur laisse-moi te raconter une histoire !
Il m’arrive très souvent, lorsque j’ai besoin d’œufs, d’aller chez mon voisin. J’aperçois son jardin. Les salades marquent le rang. Mes yeux se promènent et se posent sur une salade qui pousse entre deux pavés du seuil de sa porte.
“Celle-ci s’est égarée”, lui dis-je
“Oh ! Je l’ai plantée ! Après avoir récolté la graine, j’ai semée et fait les plants. Chaque jour je la regarde pousser.”
Je suis restée figée, sans un mot, simplement un échange de sourire en serrant dans mes mains ma boite d’œufs, comme si je venais de recevoir un trésor.
Seigneur tu es là, dans cette écoute de la nature qui parle à celui qui s’émerveille, à celui qui regarde avec le cœur.
“Les saints de la porte d’à côté” ? Mon voisin peut en faire partie ? “Cette sainteté à laquelle le Seigneur t’appelle grandira par de petits gestes’’ (Pape François - La Joie et l’allégresse)

LUNDI 16 MARS 2020, 17e jour de carême
(2 R 5, 1-15a ; Ps 41-42 ; Lc 4, 24-30)
L’eau, principe premier de toute vie sur terre, signe jaillissant de toute vie reçue et offerte en Dieu...
Hier, la Samaritaine puise l’eau qui désaltère Jésus, Jésus crée en elle le désir d’une source inépuisable.
Aujourd’hui, l’eau du Jourdain purifie Naaman, l’étranger. Ambroise de Milan, Père de l’Église, commente ainsi ce passage du Livre des Rois : "Apprends le bienfait du baptême sauveur : lépreux quand il se plonge, il émerge fidèle. Reconnais la figure des mystères spirituels : c’est pour le corps qu’il demande la guérison, pour l’âme qu’il l’obtient". Le Salut est pour tous.
Au temps du prophète Élie, sans pluie la terre se désole et ne porte pas de fruits...
Reconnaître les bienfaits de l’eau nous fait rejoindre un des soucis premiers de l’écologie : l’accès à l’ eau pour tous ; mais aussi de l’écologie humaine : prendre soin du corps et de l’esprit, prendre en compte les besoins corporels et les besoins spirituels de tout l’homme du début à la fin de la vie.

DIMANCHE 15 MARS 2020, 3edimanche de carême
(Ex 17, 3-7 ; Ps 94 ; Rm 5, 1-2.5-8 ; Jn 4, 5-42)
" Il faut reprendre conscience que nous avons besoin les uns des autres, que nous avons une responsabilité vis-à-vis les uns des autres et du monde, que cela vaut la peine d’être bons et honnêtes.
L’heure est arrivée de réaliser que cette joyeuse superficialité nous a peu servi... Chacun cherchant à préserver ses propres intérêts." Laudato Si’ & 229
Le peuple a soif , il récrimine ( Ex 17 ). Jésus épuisé a soif ; la Samaritaine vient puiser de l’eau au puits de la rencontre.
À égalité, un homme et une femme, ils osent dialoguer. De l’Horeb (sec en hébreu) jaillit de l’eau pure : ne la cherchons-nous pas ?
"J’ai soif" une des sept paroles de Jésus en croix. De son côté, jaillit l’eau vive.
Dieu nous a créé femme et homme à son image. Comment pouvons-nous nous interroger sur la place donnée à chacune et chacun d’entre nous ? Comment j’entre en dialogue, sur un même pied d’égalité, avec l’autre ?
40 jours de carême, 40 actes audacieux... allons voir le site le temps des solutions

SAMEDI 14 MARS 2020, 16e jour de carême
(Mi 7, 14-15.18-20 ; Ps 102 ; Lc 15, 1-3.11-32)
Comme le fils prodigue prenons le temps d’examiner notre vie, nous nous apercevrons rapidement que nous gaspillons nous aussi, bien trop souvent les grâces et les dons que Dieu nous a faits dans son amour !
Le père ne fait pas de différence, il aime ses deux fils de la même manière et il va vers les deux de la même façon.
Mais lui, le fils aîné alors laisse éclater toute sa colère … et sa suffisance !
Si nous avons pris ici le temps de faire la lumière dans notre vie devant Dieu, alors il nous reste encore à voir comment vivre le pardon avec Lui et les autres et pour cela il y a le sacrement de réconciliation.
Seigneur dans cet évangile tu nous annonces une parole d’espérance qui me dit que mes échecs, mes erreurs, mes impasses ne m’enferment pas définitivement.

VENDREDI 13 MARS 2020, 15e jour de carême
(Gn 37, 3-4.12-13a.17b-28 ; Ps 104 ; Mt 21, 33-43.45-46)
,
Devant cette confiance absolue du Maître, et cette liberté totale donnée pour réaliser la tâche :
Est-ce que je prends conscience que le désir de posséder et de maîtriser ce qui nous est offert, ne peut mener qu’au meurtre et à la violence, que ce soit au sens propre ou au sens figuré ?
Mais Jésus nous ouvre à un point de vue : la pierre rejetée par les constructeurs « à la vue courte » devient la pierre d’angle, à laquelle il convient de s’ajuster ! C’est là l’œuvre du Seigneur : merveille sous nos yeux, s’ils sont ouverts pour accepter de tout recevoir, pour pouvoir tout donner en retour, et rendre grâce.
Nous avons reçu le Royaume de Dieu en héritage non pour le transformer à notre gré, non pour faire notre volonté, mais la volonté de Dieu !

JEUDI 12 MARS 2020, 14e jour de carême
(Jr 17, 5-10 ; Ps 1 ; Lc 16, 19-31)
C’est par amour que notre Seigneur a créé la terre et les hommes. À nous les hommes, il a confié la terre et tout ce qu’elle porte.
Ainsi nous sommes liés à elle et elle à nous comme nous sommes unis à travers tous nos frères et sœurs de la terre par l’amour que notre Père nous porte.
"Mets ta confiance dans le Seigneur, fais ce qui est bien." (Ps 37.3)
Aussi, aujourd’hui, il nous faut écouter la clameur de la terre. Notre monde a mal à travers la nature que l’on écrase par une exploitation destructrice et des hommes que l’on abandonne à la pauvreté et à l’humiliation.

MERCREDI 11 MARS 2020, 13e jour de carême
(Jr 18, 18-20 ; Ps 30 ; Mt 20, 17-28)
« L’écologie intégrale, la défense de la nature, de la planète, c’est aussi une certaine conception de l’homme et de la femme, pour le bien de l’humanité, pour le bien de toute la création...
Changer de mode de vie, de manière plus ou moins radicale ne nous permettrait pas seulement de survivre, il nous permettrait de vivre mieux, nous et des milliards d’autres avec nous...
Cette conversion écologique se fait avec notre foi en l’amour de Dieu qui nous donne confiance pour changer. » Anne Detter-Leveugle (Catholiques en Vendée n°182)

MARDI 10 MARS 2020, 12e jour de carême
(Is 1, 10.16-20 ; Ps 49 ; Mt 23, 1-12)
Dieu nous a créé la terre pour permettre à chacun d’y vivre et d’y être heureux.
Le souci d’accumulation de biens d’un petit nombre prive une majorité de leur minimum vital. Nous venons sur terre avec rien, nous mourrons sans “emporter” quoique ce soit.
Entre temps nous vivons dans la crainte du vol par des démunis ou par des gens avides de possession.
En ce temps de carême, soyons porteurs de la bonne nouvelle. Dieu n’abandonne pas son peuple mais l’invite au partage.

LUNDI 9 MARS 2020, 11e jour de carême
(Dn 9, 4-10 ; Ps 78 ; Lc 6, 36-38)
Nous savons que nous serons jugés selon la mesure dont nous nous serons servi avec nos frères, pour cela soyons miséricordieux et ne donnons pas de jugements hâtifs sur certaines situations, sachons pardonner à nos frères sur quelques réflexions, des broutilles qui peuvent blesser notre amour propre, suivons donc les recommandations de Jésus : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux ... » car « La mesure de l’Amour c’est d’aimer sans mesure » (St Augustin).
Il est vrai que cela n’est pas toujours évident, demandons l’aide de Notre Seigneur, sans son aide nous sommes très démunis.

DIMANCHE 8 MARS 2020, 2e dimanche de carême
(Gn 12, 1-4a ; ; Ps 32 ; 2 Tm 1, 8b-10 ; Mt 17, 1-9)
"Nous savons que le comportement de ceux qui consomment et détruisent toujours davantage n’est pas soutenable, tandis que d’autres ne peuvent vivre conformément à leur dignité humaine. C’est pourquoi l’heure est venue d’accepter une certaine décroissance dans quelques parties du monde, mettant à disposition des ressources pour une saine croissance en d’autres pays." Pape François (Laudato Si’ & 19)
Voilà Abraham, en transit vers le pays où il sera béni, et avec lui, toutes les familles de la terre. L’Église nous invite à nous lancer dans une conversion écologique, pour la maison commune.
Jésus touche Pierre, Jacques et Jean :"Relevez-vous !" Ces relèvements anticipent la résurrection. Transfiguration et conversion, le Christ nous montre la voie une fois de plus. Il s’agit de changer en restant nous-mêmes. En promouvant l’agro-écologie, on invite à se questionner sur son alimentation, la manière dont on produit, on consomme et on nourrit l’humanité.
Qu’est-ce qui est à ma portée, individuellement ou collectivement pour entamer un changement de consommation ?
Extraits du livret spirituel Carême 2020 CCFD

SAMEDI 7 MARS 2020, 10e jour de carême
(Dt 26, 16-19 ; Ps 118 ; Mt 5, 43-48)
C’est un vrai défi qui nous est proposé, naturellement chacun peut être tenté de haïr ses ennemis au regard des manques de respect dont nous sommes témoins et parfois acteurs dans notre vie de tous les jours ; quant à prier pour nos ennemis ça c’est une autre histoire !
Et pourtant si nous voulons construire un monde meilleur, élever nos âmes en ces jours favorables à la conversion, n’est-ce pas là une opportunité à saisir, un beau challenge à relever ?
En outre, au lieu de nous considérer comme persécutés parfois, ne devons-nous pas essayer de nous rapprocher de ceux qui ne partagent pas les mêmes opinions que nous, de dialoguer, de faire des petits pas les uns vers les autres ?

VENDREDI 6 MARS 2020, 9e jour de carême
(Ez 18, 21-28 ; Ps 129 ; Mt 5, 20-26)
Ézéchiel nous invite à la conversion : « Si le juste se détourne de sa justice, commet le mal, et meurt dans cet état, c’est à cause de son mal qu’il mourra. Si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. » (Ez 18,26)
Se convertir, étymologiquement, signifie « faire demi-tour ». Ézéchiel suggère de changer notre conduite pour être « juste » à l’image de Dieu mais aussi au regard de nos frères. Mais être juste n’est jamais acquis, c’est une vertu à développer quotidiennement. Qui peut dire qu’il est irréprochable ?
Il est encore temps de changer de conduite ou de chemin. Nous avons une responsabilité incontestable dans notre société. Capitalisons sur notre expérience, tirons-en les bonnes leçons pour l’avenir. Cette conversion est aussi applicable à notre comportement vis à vis de notre environnement : adoptons des modes de consommation plus raisonnables et respectueux de notre planète, trésor de la création confié à ses occupants.
Que cette période de carême nous interpelle et nous donne l’envie d’agir et de préserver ce qui peut encore être sauvegardé pour favoriser une vie meilleure dans « notre maison commune » pour reprendre les mots du pape François (Lettre encyclique « Laudato Si’ »)
Convertissons-nous, prenons-nous en main et agissons pour la vie.

JEUDI 5 MARS 2020, 8e jour de carême
(Est 4, 1-3.12-14 ; Ps 137 ; Mt 7, 7-12)
Sur cette photo voici de beaux plants prêts à grandir et à porter des fruits pour le plaisir de tous. Avant que la tige naissante et fragile apparaisse, le jardinier avait bien préparé la terre. Il l’avait débarrassée de toutes mauvaises herbes, il l’avait aérée puis, délicatement, y avait déposée la petite graine, recouverte de terre puis laissé le temps agir. Le jour de mon baptême, tu as déposé en mon âme, Seigneur, la semence de ton Amour. En ce début de carême, tu m’appelles, Seigneur, à une conversion vraie et sincère pour faire grandir ma foi pour le bien de tous.
« …Et nous libère-nous de la main de nos ennemis ; rends-nous la joie après la détresse et le bien-être après la souffrance. » (Esther 4,1)
Seigneur, envoie sur moi ton Esprit pour qu’il m’aide à reconnaître mes actes et mes fautes qui te peinent et qui te blessent. Non seulement les reconnaître mais les rejeter, faire un pacte avec toi, par amour pour toi, pour mes frères.
« .. Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi » (Mt 7, 7-12)

MERCREDI 4 MARS 2020, 7e jour de carême
(Jon 3, 1-10 ; Ps 50 ; Lc 11, 29-32)
Le péché touche notre relation à Dieu, il nous éloigne de sa vie de grâce. Dieu n’est pas indifférent à nos souffrances, à notre péché car il veut nous donner sa Miséricorde et nous combler de son Amour, de sa Vie. Jésus vient nous rencontrer pour faire de nous ses amis. Le chemin pour y parvenir est borné par des signes que Dieu met sur notre route. Dieu nous précède, et l’initiative vient de Lui. Il est légitime de demander des signes à Jésus, mais est-ce-que je demande un signe au Seigneur par ce que je ne fais pas assez confiance ou au contraire parce que je lui fais confiance ? Soyons sûr que c’est Jésus qui nous attend, que c’est Jésus qui a « soif » de nous rencontrer et de nous donner sa Vie en abondance.

MARDI 3 MARS 2020, 6e jour de carême
(Is 55, 10-11 ; Ps 33 ; Mt 6, 7-15)
Ce texte du prophète Isaïe me parle, car au cours de mes années professionnelles, la pluie, la neige… le soleil ont guidé mes journées, tantôt comme partenaires qui me donnaient du baume au cœur,
mais à d’autres moments comme adversaires pouvant me faire douter de la création !!!
Allez, après cet état d’âme je ne peux être qu’en admiration lorsque je prends le temps d’observer ce que Dieu a mis entre nos mains, cela ne peut que nous procurer du plaisir. Cette terre généreuse qui attend de nous tous les soins et qui nous offre notre alimentation de chaque jour par toutes ces variétés de légumes, surtout quand nous les avons cultivés nous-mêmes.
Admiration devant la création et non adversité. Création qui nous fait dire, merci, pour ce beau texte du “ Notre Père” que Jésus nous a enseigné :

LUNDI 2 MARS 2020, 5e jour de carême
(Lv 19, 1-2.11-18 ; Ps 18 ; Mt 25, 31-46)
Le Livre des Lévites nous rappelle les commandements donnés par le Seigneur à Moïse dans les tables de la loi pour atteindre la sainteté...Ces règles de vie en collectivité sont toujours d’actualité.
L’Évangile de Matthieu (25,31-46)nous conduit vers la « charité comblée » c’est à dire « c’est en donnant qu’on reçoit ».
Le Pape François dans son exhortation apostolique "Gaudete et exultate " écrit :
« Sois saint en luttant pour le bien commun et en renonçant à tes intérêts personnels . » & 14
« Laisse la grâce de ton baptême porter du fruit vers un cheminement de sainteté. » & 15
« Cette sainteté à laquelle le Seigneur t’appelle grandira par de petits gestes. » & 16

DIMANCHE 1 MARS 2020, 1er dimanche de carême
(Dt 30, 15-20 ; Ps 1 ; Lc 9, 22-25)
"Quand nous insistons pour dire que l’être humain est image de Dieu, cela ne doit pas nous faire oublier que chaque créature a une fonction, et qu’aucune n’est superflue. Tout l’univers matériel est un langage de l’amour de Dieu, de sa tendresse démesurée envers nous. Le sol, l’eau, les montagnes, tout est caresse de Dieu." Pape François (Laudato Si’ & 84.)
La Création, la terre nous est confiée par Dieu. Invitation à orienter nos modes de culture et les cultures vers la vie en abondance. Malheureusement, dans bien des lieux, nous avons transformé le jardin d’Éden en un endroit exploité, exténué, souillé, pollué...
Quel chemin sommes-nous prêts à suivre pour renouer l’alliance avec Dieu en protégeant sa création et en rendant gloire à la beauté du Monde ?
Extraits du livret spirituel Carême 2020 CCFD

SAMEDI 29 FÉVRIER 2020, 4e jour de carême
(Is 58, 9b-14 ; Ps 85 ; Lc 5, 27-32)
Seigneur Jésus, tu es vraiment déroutant et merveilleux, tout en même temps…
Tu t’invites chez Zachée et tu partages son repas. Tu appelles Lévi, ce publicain corrompu, ce collecteur d’impôts et tu vas participer chez lui à un repas de fête ! Seigneur, tu aimes venir chez ceux qui se reconnaissent pêcheurs pour les appeler à changer de vie et les sauver.
Le temps de carême nous est donné en vue d’un nouveau départ à la suite de Jésus. A ses mots, osons avec sincérité, analyser le regard que nous portons quelques fois sur notre prochain. En effet, ne sommes nous pas parfois comme ces pharisiens ou ces scribes qui récriminent les disciples « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? » (Lc 5, 30) Dans ces moments où, gonflé de notre orgueil d’honnête homme ou femme qui n’a rien à se reprocher nous portons des jugements, nous méprisons ou excluons les autres.

VENDREDI 28 FÉVRIER 2020, 3e jour de carême
(Is 58, 1-9a ; Ps 50 ; Mt 9, 14-15)
Le jeûne de nourriture peut nous aider à la méditation qui nous permet de faire notre rencontre avec Dieu, mais nous devons aussi essayer de nous engager dans des actes solidaires. En ce temps, où les uns ont plus que le nécessaire, d’autres ont à peine de quoi vivre. En ce temps où la productivité et l’enrichissement sont rois, notre planète est ébranlée.
Dieu a crée l’univers pour que chacun puisse y vivre correctement. Il nous a mis la terre à disposition mais elle ne nous appartient pas. Nous devons la léguer aux générations à venir aussi belle qu’elle nous a été transmise.
Et me reviennent en mémoire des paroles du Crédo du paysan dont nous pouvons faire notre prière.

JEUDI 27 FÉVRIER, 2e jour de carême
(Dt 30, 15-20 ; Ps 1 ; Lc 9, 22-25)
Moïse rappelait au peuple qui cheminait dans le désert : « Vois, je mets aujourd’hui devant toi, la vie et le bonheur… Ce que je te commande aujourd’hui, c’est d’aimer le Seigneur ton Dieu, de marcher dans ses chemins. » <small<(Dt 30, 15)
Et Jésus nous dit : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même …Celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera. ( Lc 9, 23-24)
C’est notre programme tout au long du carême.
Et alors, comme Saint François d’ Assise nous pourrons chanter :
« Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux qui pardonnent par amour pour toi ; … heureux s’ils conservent la paix… »

MERCREDI 26 FÉVRIER 2020, Mercredi des Cendres
(Jl 2, 12-18 ; Ps 50 ; 2 Co 5, 20 à 6,2 ; Mt 6, 1-6.16-18)
Un nouveau carême commence. On pourrait se dire : encore ? mais aussi : que vais-je vivre de nouveau cette année qui ne soit pas tout à fait comme les autres années ?
Le monde nous parait parfois hostile. Des virus nous mettent en quarantaine, et on aurait tendance, par facilité, à nous replier sur nous-mêmes, à nous fermer comme une huître pour nous préserver, garder notre trésor, ne pas affronter les difficultés, ignorer tous nos prochains.
Nous sommes invités à revenir vers le Seigneur dans le jeûne et la prière, sans oublier le partage.
Osons revenir à Dieu, à son dessein créateur : la terre est à tous ; nous n’en sommes pas les propriétaires mais les jardiniers. Soyons un peuple du partage : partager nos richesses, mais aussi travailler ensemble pour que ce monde soit plus beau et fraternel. Ainsi nous porterons l’Évangile et la paix de Dieu.
Ne perdons pas courage, ayons l’audace de demander au Seigneur un cœur nouveau, un esprit nouveau, des yeux nouveaux, une volonté renouvelée dans la sienne pour revenir à lui et à nos frères en humanité. N’ayons pas peur de frapper à la porte du cœur de Dieu : il est lent à la colère et plein de miséricorde, il est le Dieu de tous, le Dieu de la Vie.
